Sasaké, 72 ans, dont 10 ans de rue ; Matoba, 64 ans, dont 8 ans de rue, Toyama, 67 ans dont 6 ans de rue.
Ils vivent à l’écart souvent sous les ponts autoroutiers parfois dans les parcs des grandes villes si la police ne les déloge pas. Loin des clichés des SDF occidentaux, les Homuresu (prononcé Homeless à la japonaise) sont presque exclusivement des hommes, souvent âgés voir vieillissants.
Dans une société qui voue un culte à la réussite et au travail, ils vivent totalement en marge. Célibataires, toujours isolés, rarement addicts, ils travaillent tous, la mendicité étant interdite dans le pays.
Pour nombre d’entre eux, ils récupèrent les métaux rares tel que le cuivre d’appareils électroniques ou collectent les canettes en aluminium avec leur vélo. 700 ¥ (5€) pour 10 kilos de canettes et 3 jours de travail.